«Atlas, partitions silencieuses» 2020
Installation sonore : Tapis de sable blanc, pigments noir, bordure métallique, dispositif sonore : 4 haut-parleurs, ampli.
Cette œuvre est une composition sonographique qui s’expose telle une partition musicale. Les dimensions du tapis (250 m2) ne permettent pas d’en appréhender visuellement la totalité. Il faut donc en faire le tour et éprouver la surface dans le déplacement, le mouvement an de lire l’écriture du son que l’on écoute.
Les dessins et schémas se révèlent par détails, par morceaux lors d’un cheminement.
Chaque dessin est une composition graphique et musicale qui combine plusieurs formes et gures. Ces « arrangements » organisent et mettent en forme des dialogues entre des schémas empruntés à l’écriture musicale et à l’écriture secrète berbère.
Ces combinaisons racontent des histoires intraduisibles par les mots.
La partition est néanmoins audible. Les graphies ont été traduites en sons et sont audibles dans la composition qui va de pair avec le tapis de sable.
La traduction acoustique garde en secret les histoires qu’elle donne à entendre. Les récits se révèlent dans les sons et leurs énigmes s’incarnent dans les notes.
J’ai attribué une note, un son, un instrument, un environnement sonore, une voix, pour chaque motif graphique. Cette composition électro-acoustique a été réalisée à partir d’une banque de données (sonothèque) dont les sons ont été enregistrés dans l’Atlas.
La composition sonore de 20 minutes accompagne le cheminement du visiteur. Elle est diffusée en boucle.
L’acoustique de la Verrière est cependant très cristalline... et lors de la composition sonore j’ai utilisé, à dessein, ces contraintes acoustiques spéciques aux matériaux durs constituant cet espace (verre et béton). J’ai choisi volontairement un instrumentarium numérique (percussions, flûtes, séraphin...) qui utilise fondamentalement la capacité de résonance métallique de l’espace.